Récemment diplômée en médecine de de l’Université Technologique Bel Campus, le Dr Bamikina Ndona Patricia est à la fois junior POSAF et apporte son soutien dans diverses tâches de l’association, entre autres en communication et dans les finances. En tant que junior POSAF, elle mène également des recherches opérationnelles au sein de l’association.
Pourquoi évoluer au sein de POSAF ?
POSAF est parmi les rares organisations qui soutiennent les jeunes médecins (les juniors) dans leur formation continue, particulièrement dans l’apprentissage de tout ce qui concerne la TB / VIH. Ils mettent vraiment un point d’honneur dans la formation de qualité pour les juniors.
Moi c’est ici, à POSAF, que j’ai vraiment appris ce que c’est que la TB, tu vois. On l’a étudié à l’école mais ce n’était pas pratique.
Cependant, depuis que je suis à POSAF, on a eu plusieurs formations, des conférences sur la TB, avec des grands (qu’on appelle seniors ici), des professeurs d’université, des experts internationaux… même le doyen de l’UNIKIN, tu imagines ?!
Le volet formation est vraiment intéressant, et ça, beaucoup d’ONG ne le font pas.
Quelle est, selon vous, la particularité de POSAF ?
Outre le côté formation dont je parlais à l’instant, il faut également souligner que dans le domaine de la lutte contre la TB/VIH, POSAF est l’une des rares ONG qui est nationale. Elle participe au renforcement des capacités, à la recherche opérationnelle, etc. en d’autres termes, elle appuie le gouvernement et les associations qui luttent contre la TB et le VIH en RDC. Elle constitue donc un atout majeur pour notre pays. Il n’y a pas beaucoup d’associations du genre en RDC, la plupart sont internationales.
Chez POSAF on est « local ». C’est « notre » ONG congolaise, une bien de chez nous.
Que pensez-vous de l’action de POSAF ?
L’action de POSAF est essentielle. En RDC, la lutte contre la TB et le VIH sont parmi les actions sanitaires les plus importantes, et c’est également le cas au niveau mondial d’ailleurs. Ce sont des affections qui existent depuis des lustres, et pour lesquelles on n’a pas encore trouvé de solution jusqu’ici. Dans l’optique de les éliminer, l’action de POSAF est indispensable à ce niveau.
Est-ce qu’il y a des enjeux à être une jeune femme médecin dans le milieu associatif sanitaire congolais ?
Oui, en effet. Premièrement, il faut savoir qu’en RDC, nous avons énormément de femmes qui font la médecine mais qui, en définitive, soit ne finissent pas leur cursus, soit ne pratiquent pas. Et lorsqu’elles arrivent à accéder au marché de l’emploi, elles se retrouvent dans une compétition acharnée avec les hommes médecins.
L’idée à transmettre ici c’est que « ce n’est pas parce que tu es une femme que tu ne peux pas faire autant que les hommes ». Surtout qu’en médecine, c’est plus une question de compétences, de prouver que tu peux le faire, ça n’a rien avoir avec le fait d’être un homme ou une femme. Et en plus ici à POSAF, avec la présidente qu’on a, elle nous montre vraiment qu’on peut faire mieux si on le veut vraiment. Quand tu regardes sa carrière, y a rien à dire quoi !
Un mot pour la fin?…
J’aimerai profiter de cette occasion pour motiver les femmes, pour leur dire qu’elles peuvent être meilleures, qu’elles peuvent aller loin.
Et pour POSAF, j’espère que le gouvernement congolais pourra soutenir les organismes nationaux comme le nôtre afin qu’ils puissent faire leur travail comme il faut, dans le but de réduire la mortalité de la TB et de toutes les autres affections.