Docteure en Information et communication, diplômée de l’Université Catholique de Louvain, Mme Kasongo Dioso Priscilla est notre chargée de communication. Elle a rejoint notre équipe récemment, depuis janvier 2021.
Bien qu’issue d’un domaine assez éloigné de la santé, elle est parvenue à trouver la place et la légitimité de son travail à POSAF…
“ Nous avons la chance, je trouve, en RDC, d’avoir un système de santé assez structuré. Par ‘structuré, j’entends le fait de posséder un grand nombre de structures de santé. Certes, elles ne sont pas toujours de bonne qualité, mais à mon sens il y en a beaucoup. Malgré cet atout, les défis restent donc nombreux, et les efforts du gouvernement et des programmes nationaux dans la lutte contre la tuberculose, bien que conséquents, ne suffisent pas toujours. Dans ces conditions, je pense qu’il est nécessaire, pour ne pas dire “indispensable”, que nous, citoyens congolais, sans avoir à être politiciens ou médecins, nous puissions également apporter notre pierre à l’édifice. Moi je sais communiquer. C’est la pierre que j’ai décidé d’apporter à travers mon travail et mon engagement au sein de POSAF. ”
En outre, elle reconnaît que c’est un atout pour elle, en tant que femme, d’évoluer dans le cadre de POSAF…
“ En fait à POSAF, le ¾ de l’équipe est composé de femmes! [rire] C’est plutôt sympathique, et l’ambiance de travail est vraiment agréable. Et puis on a la fondatrice de POSAF, le Dr Wembanyama, qui nous donne un exemple d’autonomie et de réussite au féminin assez impressionnant. Il faut aussi souligner le rôle important de notre Directeur, le Dr Kabuayi qui, dans sa gestion du staff, ne fait pas vraiment de différence par rapport au fait que nous soyons des femmes et qui répartit plutôt les tâches selon nos capacités. ça permet vraiment de s’affirmer professionnellement au-delà de la dimension ‘genre’. ”
Concernant les défis des femmes dans le milieu professionnel, elle met l’accent sur l’autonomie des femmes, mais également l’entraide entre les genres…
“ Sincèrement, j’ai rarement dans ma vie eu l’impression d’être victime de discrimination parce que j’étais une femme. Peut-être est-ce une perspective… peut-être aussi ai-je eu plus de chance et/ou plus de privilèges que d’autres… Dans tous les cas, avec ce que j’ai reçu de la vie, avec mon savoir ET avec ma féminité, j’ai décidé de poser des actes concrets pour avoir aussi ma place dans un monde qui, il faut le reconnaître, est plus “calibré” pour les hommes que pour les femmes. Pour moi, peu importe le domaine, les femmes doivent apprendre à se définir et à ‘prendre’ leur place par elles-mêmes, de manière autonome, et ceci tout en privilégiant la collaboration avec les hommes, parce qu’au final, nous ne faisons pas le monde toutes seules…”